L'extension du régime d'enregistrement aux élevages porcins pose question. N'est-il pas le révélateur d'un dévoiement du concept d'origine qui ne visait que les installations implantées hors zones sensibles ?
Quel est le problème ? L'extension du nouveau régime aux installations d'élevage interpelle dans la mesure où l'impact de ces installations n'est pas maîtrisé et connu à l'avance comme peut l'être celui d'un entrepôt. En effet, si l'installation d'élevage en tant que telle est relativement standardisée et pourrait, à ce titre, justifier le régime d'enregistrement, la problématique d'élimination des effluents, qui nécessite une vaste zone d'épandage avec des impacts variables selon les milieux et les quantités épandues, pose question.
Le texte prévoit que, pour certaines catégories d'installations d'une puissance supérieure à 20 MW, l'étude d'impact devra comporter une analyse coûts-avantages permettant d'évaluer l'opportunité de valoriser de la chaleur fatale à travers un réseau de chaleur ou de froid. Un arrêté interministériel définira les installations concernées et les modalités de réalisation de l'analyse coûts-avantages.
Le projet de décret vise à transposer les articles 14.5 et 14.7 de la directive 2012/27/UE relative à l'efficacité énergétique. "L'article 14 vise à identifier les solutions rentables d'efficacité énergétique par l'usage de réseaux de chaleur et de froid efficaces et la valorisation de la chaleur fatale industrielle, rappelle le ministère de l'Ecologie. L'article 14.5 impose la réalisation, pour certaines installations, d'une analyse coûts-avantages afin d'évaluer l'opportunité de valoriser de la chaleur fatale industrielle notamment à travers un réseau de chaleur ou de froid".