Les deux chefs de projet du plan « rénovation énergétique des bâtiments » de la Nouvelle France Industrielle, Jacques Pestre (Directeur Général Adjoint du groupe POINT.P) et Marcel Torrents (Président du directoire de Delta Dore), présentaient vendredi 7 février leur rapport d’étape. Leur recommandation : prendre le temps de s’appuyer sur ce qui existe dejà.
Première proposition : passer de la logique "j'éco-rénove, j'économise" à la logique "je rénove, j'éco-rénove". "Il faut changer le paradigme", a insisté Marcel Torrents. "Aujourd'hui on dissocie rénovation et rénovation énergétique. Pourquoi ne pas ajouter à chaque rénovation un élément "énergétique". Une réfection de toiture par exemple pourrait donner lieu en même temps à une isolation." Tout cela se ferait pour l'instant sans aide supplémentaire de l'Etat, ni extension du champ de la TVA réduite. Mais à plus long terme (après 2017), le groupe de travail suggère la création d'une TVA bonifiée unique pour tous les travaux de rénovation dès lors qu'un certain quota ou seuil de Certificats d'économies d'énergie y est inclus.
Seconde proposition : faire de la mention RGE, la "colonne vertébrale" de la rénovation énergétique. Si l'éco-conditionnalité des aides publiques à partir du 1er juillet 2014 est acquise - "Pas de report s'il vous plaît !" a supplié Jacques Pestre - la formation des artisans doit passer la vitesse supérieure. "On n'a pas d'autre choix que de s'y mettre à fond pour avoir le plus grand nombre d'artisans RGE au 1er juillet" a insisté le directeur général adjoint de Point.P. Et cela doit se faire sans nouvelles obligations pour stabiliser la formation. "Nous pensons qu'il faut laisser le dispositif faire ses preuves pendant deux ans. Ne rien changer, sauf pour simplifier, pour éviter l'attentisme. Allons au bout de RGE et après nous envisagerons la suite de l'histoire". D'ores et déjà, les deux hommes évoquent tout de même la possibilité de créer un "engagement de performance énergétique" qui pourrait succéder aux travaux.