Les entreprises cotées de plus de 500 salariés ont désormais l’obligation d’intégrer des informations environnementales et sociales dans leurs rapports financiers. C’est la conséquence de la mise en place d’un nouveau dispositif, adopté le 15 avril par le Parlement européen. 6 000 compagnies devront dorénavant aborder des sujets concernant leurs employés, les droits humains ou la corruption. 3 000 d’entre elles le font déjà sur une base volontaire. En France, une obligation de cette nature est en vigueur depuis 13 ans.
D’autres acteurs sont plus nuancés sur le texte. Sans doute parce qu’il est d’abord le fruit d’un compromis laborieux. C’est le cas de Michel Barnier, commissaire européen porteur du projet, venu le présenter en mars à Paris : « Pour parler franchement, le texte final n’est pas forcément à la hauteur de mes attentes initiales concernant les entreprises soumises à cette obligation. Le fait de réserver le seuil de 500 salariés aux entreprises cotées laisse de côté de nombreuses entreprises intermédiaires mais les résistances de certains pays ont été fortes. Je regrette aussi l’absence d’une obligation de reporting pays par pays. Mais la dynamique est lancée et le dispositif pourra être amélioré par la suite. »