A peine nommée ministre de l'écologie, Ségolène Royal a suscité une vive controverse en déclarant que le dossier de l'écotaxe poids lourd devait être remis à plat. Une remise à plat qui a déjà eu lieu et une écotaxe qui sera nécessairement mise en place. Pourquoi ? Retour juridique sur l'histoire d'une mesure en réalité consensuelle devenue le symbole de "l'écologie punitive" dans un contexte où les partis majoritaires modifient leur rapport à l'écologie (crédit photo ici).
A la fin de l'histoire, l'écotaxe sera mise en place mais elle aura représenté un point de bascule dans la manière dont l'UMP en 2007, puis le parti socialiste en 2014, gèrent l'écologie. Sa critique aura permis à la gauche de développer sa conception de la "transition écologique". Comme la droite lors du Grenelle de 2007, la gauche va tenter, sept ans plus tard, de s'approprier la question et de ne plus l'ignorer ou la déléguer.