Le gel partiel des allocations de quotas d’émission de CO2 – le backloading – a été adopté le 3 juillet 2013 par le Parlement Européen1. En réduisant le nombre de quotas mis aux enchères sur le marché, cette mesure vise à contrecarrer la chute du prix des quotas résultant, notamment, de la baisse de l’activité économique depuis 2008.
Première étape dans la réforme du SCEQE, le backloading n’offre qu’une réponse limitée et de court-terme aux principales faiblesses du marché européen du CO2. Bien que les propositions de la CE s’attaquent à plusieurs de ses déficiences, aucune ne semble à même de soutenir une réforme structurelle du système. Ce dont le SCEQE a le plus besoin, c’est avant tout d’une volonté politique ambitieuse, crédible et explicite permettant aux opérateurs d’asseoir leurs anticipations à long terme : « une feuille de route traçant l’avenir d’une Europe compétitive et sobre en carbone d’ici 2050 »