Dans une tribune publiée sur Le Cercle des Echos, Pierre-Samuel Guedj, président d’un cabinet de conseil spécialisé dans la responsabilité, s’interroge sur les risques d’une RSE basée sur la peur de la justice. La question est fondamentale, pour favoriser la responsabilité faut-il favoriser l’engagement ou mettre en place un cadre coercitif ?
Du côté des militants écologistes, on affirme que sans coercition, beaucoup d’entreprises ne se contenteront que de mesures cosmétiques pour préserver leur image. En face, on répond que les entreprises soumises à ces nouvelles contraintes vont être handicapées par rapport à celles qui ne sont pas concernées. Ce à quoi l’auteur de la tribune semble répondre : « si la compétitivité de demain sera sociétalement responsable, il faut toutefois bien mesurer le rapport risques/opportunités économiques d’initiatives isolées ! Attention à ce que la volonté gouvernementale, (…) ne soit contre-productive et ne pousse les sièges de grands groupes à quitter un pays non pas trop exigeant, mais créateur de nouveaux déséquilibres. » Débat à suivre donc, et à alimenter.