Le service de la recherche du Commissariat général au développement durable vient de lancer très discrètement deux appels à projets sur des sujets majeurs en matière de santé publique et à fort enjeux économiques: les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les perturbateurs endocriniens.
L’appel à la constitution d’un consortium de recherche pour l’étude des effets sanitaires à long terme liés à la consommation d’OGM s’inscrit dans le droit fil de l’étude Séralini, qui rapportait une mortalité accrue chez des rats nourris pendant deux ans avec du maïs GM de type NK603 (Monsanto) et exposés à l’herbicide Roundup.
La publication de cet appel à projets intervient alors que la synthèse des vues du travail chargé de l’élaboration de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens n’est pas achevée, et que le texte exposant la stratégie nationale n’a toujours pas été mis en consultation sur le site du ministère. «C’est une démarche décousue», déplore Elisabeth Ruffinengo, chargée de campagne à Women in Europe for a common future (WECF), qui a participé au groupe de travail.