La Chine a renvoyé plusieurs centaines de milliers de tonnes de maïs américains après y avoir détecté un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) non-autorisé. Veille sanitaire ou arme commerciale ? Une chose est sûre, le contrôle des OGM s’invite dans la régulation du commerce agricole international.
La présence d’OGM dans les exportations de céréales menace-t-elle le commerce agricole international ? Pour la FAO, cette situation nécessite l’harmonisation des législations nationales et la suppression des règlementations trop restrictives. Poussé par plusieurs pays, les États-Unis en tête, l’organisme onusien propose d’exclure la tolérance zéro pour lui préférer une politique d'interdiction des produits contaminés basée sur des seuils. La Commission européenne accepte déjà sous certaines conditions une contamination d’OGM non-autorisé à hauteur de 0,5%. « Les débats promettent d’être tendus », commente Christophe Noisette d’Inf’OGM. D’autres pays ne se satisferont pas de voir une législation internationale venir a posteriori légitimer une situation illégale. « Ces pays considèrent que la multiplication des incidents montre l’impossibilité d’une filière « OGM » étanche, et prônent donc un arrêt des cultures transgéniques », explique Christophe Noisette.