L'électricité produite à partir du vent et du soleil représente une partie importante du mix énergétique en Allemagne. Cependant, l'égalisation de l'offre et de la demande en électricité est encore trop souvent tributaire des conditions météorologiques. Une solution pour stocker cette électricité serait de l'utiliser pour la production d'énergie chimique ; or, le procédé transformant l'électricité en gaz naturel n'est pas encore rentable économiquement. Le projet européen HELMETH, coordonné par l'Institut technologique de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtemberg), s'est fixé pour objectif de montrer qu'un rendement de plus de 85% est possible, en exploitant mieux les synergies entre les différentes étapes.
Dans le cadre du projet HELMETH, un processus en deux étapes est développé. Au cours de l'électrolyse, l'électricité est d'abord utilisée pour décomposer l'eau en hydrogène et en oxygène. Par la suite, l'hydrogène réagit avec du dioxyde de carbone ou du monoxyde de carbone pour devenir du méthane, le principal composant du gaz naturel. L'avantage du méthane est qu'il peut être injecté facilement dans le réseau de gaz naturel existant. L'injection d'hydrogène pourrait exiger, pour le transport et les applications, des ajustements majeurs, car la densité d'énergie et les propriétés chimiques de l'hydrogène sont très différentes.