Les deux hommes à la tête de la sûreté nucléaire en France, Pierre-Franck Chevet de l'ASN et Jacques Repussard de l'IRSN, voient la loi pour la transition énergétique comme une "opportunité" pour renforcer leurs pouvoirs. Ils insistent sur l'importance du démantèlement et de la gestion des déchets, et répondent indirectement aux propositions d'amendements d'EDF.
Pour Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN (autorité de sûreté nucléaire), le projet de loi sur la transition énergétique est "une opportunité pour passer à une étape supérieure en matière de radioprotection". On peut "améliorer le filet du système de protection de la sûreté nucléaire", renchérit Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN. Et ce alors qu'en la matière, "nous sommes confrontés aujourd'hui et pour les cinq à dix ans à venir à des enjeux sans précédent", souligne Pierre-Franck Chevet, avec la question de la prolongation ou non des centrales (voir notre article), la mise en service de l'EPR de Flamanville et les suites de l'accident de Fukushima. Ils étaient auditionnés hier par la commission spéciale de l'Assemblée nationale (voir notre brève) qui prépare l'examen du texte déposé par Ségolène Royal et qui passera en procédure accélérée en séance plénière à partir du 1er octobre.