Le couple franco-allemand traverse une période compliquée. Les propositions françaises sont écartées par Berlin et le fameux moteur franco-allemand peine à retrouver sa place en Europe. Curieusement, l’écologie est aussi un autre terrain sur lequel les choix divergent. L’objectif de réduire les émissions de CO2 est le même, mais les méthodes employées diffèrent grandement. Les questions se posent de part et d’autre du Rhin, mais les inquiétudes semblent bien plus justifiées du côté allemand.
L’Union européenne a franchi une nouvelle étape dans la transition énergétique avec le vote par le Parlement européen, le 17 avril 2018, du programme qui entérine la répartition de la réduction des émissions de CO2 pays par pays. Un vote presque naturel tant l’Union européenne a beaucoup travaillé à la prise de conscience écologique et à l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Pourtant les choses ne sont pas aussi simples que les 343 voix pour à opposer aux 172 voix contre ne le laissent supposer.