Dans un rapport rendu au premier ministre Jean-Marc Ayrault en Octobre dernier, la Cour des Comptes relance la réflexion nationale sur le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) en France. Après un peu moins de dix ans d’existence et des premiers résultats, les CEE accumulent faiblesses et critiques. Retour sur un dispositif de réduction de la consommation énergétique encore perfectible.
Aussi imprécises et théoriques que soient ces estimations, le constat général autour du dispositif des CEE reste malgré tout mitigé. De nombreuses critiques ont ainsi été formulées par les professionnels du secteur vis-à-vis de cet outil, notamment en termes de lisibilité et de lourdeur du dispositif qui réduisent nettement son efficacité. C’est en particulier le cas d’une étude réalisée par l’Union Française de l’Electricité (UFE) en 2012, qui montrait en outre qu’à peine 35% des objectifs du plan Grenelle pour la réduction de consommation d’énergie pourraient être atteints en 2020 : « Avec les instruments de politique énergétique en place à l’heure actuelle, la baisse des consommations sera insuffisante (il manquera 137 tWh) pour atteindre les objectifs Grenelle 2020 en matière de réduction des consommations d’énergie finale résidentielle et tertiaire. »