La France se montre peu adepte des eaux usées pour irriguer ses champs agricoles, à la différence de plusieurs pays voisins, selon une note de synthèse du Commissariat général au développement durable (CGDD). Raisons du blocage: un prix bien plus coûteux que le pompage dans les cours d’eau, une faible acceptation par le public.
Autre frein, une faible acceptation par les consommateurs. Selon une enquête menée par le CGDD, 32% d’entre eux ne se disent pas prêts à consommer des fruits et légumes cultivés de cette manière, ce qui «laisse supposer [qu’ils] connaissent peu l’existence de ces pratiques à l’étranger». Et seuls 23% des Français seraient prêts à payer plus cher leur eau pour demeurer à leur consommation actuelle, grâce aux eaux usées, tandis que les autres sont partants pour la réduire –ce qui n’est pas si mal.