C'est officiel depuis hier : les 780 foyers concernés sur La Mède et Martigues ont cinq ans pour consolider leur habitation.
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En comptant les frais liés à l'expropriation et à la démolition des bâtiments et les travaux de renforcement des maisons que le PPRT rend obligatoires, la facture se monte à 48 990 000€. Par ailleurs, le coût d'un dispositif d'accompagnement à la mise en oeuvre des travaux prescrits sous la forme d'un "guichet unique" pour les 780 logements concernés sur La Mède et le quartier du Val des Pins à Martigues a été chiffré à 1 million d'€. Dans les faits, la facture du PPRT se montera donc à plus de 51 millions d'€, car les frais de procédure n'ont pas été pris en compte dans le calcul global. Comme le prévoit la loi, le coût de ces mesures foncières est pris en charge par l'Etat, les collectivités locales et l'industriel (chacune des parties finançant un tiers de la facture).
Si la mise en application du PPRT va coûter 50 000 000 €, Total a déjà déboursé la somme de 35 846 000 € sur son site médéen. De 2004 à 2008, la direction de l'usine a mené 23 dossiers d'études de danger. C'est sur la base de ces études que les services de l'Etat ont prescrit des "mesures de maîtrise des risques" qui ont entraîné des travaux et des aménagements sur la plateforme. Mais ce que pointent les collectifs d'habitants, c'est que ces investissements n'ont pas suffisamment permis de réduire l'ampleur d'un accident industriel et par voie de conséquence de diminuer le périmètre des secteurs à protéger.
Comme l'a d'ailleurs noté le commissaire-enquêteur dans son rapport, ces travaux ont surtout permis de diminuer les risques d'accidents en terme de probabilité... Les riverains n'ont pas été entendus sur l'enfouissement des quatre sphères de GPL, qui aurait permis de réduire le périmètre des secteurs à conforter, mais que la direction du site à refuser, avançant l'argument -validé par les services de l'Etat-, d'une infaisabilité technique.
Total va également mettre la main à la poche pour financer l'expropriation et la démolition des trente villas qui ont été construites sur le site de la raffinerie, soit un coût évalué, à lui seul, à 13,8 millions d'€.