Si nous voulons vraiment conserver une chance de rester en dessous de 2°C de réchauffement global par rapport au niveau préindustriel (c’est-à-dire garder un espoir de survie pour notre civilisation et même nos enfants), ce qui est l’objectif officiel des dirigeants de la planète, alors les calculs montrent qu’il nous est vital de conserver dans le sous-sol d’ici 2100, environ les 2/3 de nos réserves actuelles prouvées de charbon, de pétrole et de gaz, même si nous savons où elles sont et comment les exploiter. Question: si ce constat était partagé, par exemple par les « investisseurs », quid de la gigantesque « bulle boursière » des énergies fossiles ainsi créée ?
En revanche, si l’on continue sur la trajectoire actuelle, il apparaît de plus en plus que la grosse punition avec beaucoup moins de bonheur, viendra, y compris pour les hyper riches et leurs enfants, et même si l’on prend des mesurettes à droite et à gauche. L’atmosphère terrestre ne pourra s’adapter à des émissions massives persistantes qu’avec des modifications elles aussi massives et radicales, qu’il s’agisse de chaud, de froid, de vent ou de pluie. La première partie du nouveau rapport du GIEC permet à l’humanité d’y injecter encore une valeur moyenne de 270 milliards de tonnes de carbone entre 2012 et 2100 (*) si nous voulons vraiment limiter le réchauffement à quelque chose qui conserve encore une chance de ne pas ressembler à une apocalypse, c’est-à-dire qui reste dans la limite d’un réchauffement global de 2°C.