Le débat national sur la transition énergétique, présenté comme une méthode inédite devait être un projet phare de la présidence Hollande et aurait dû marquer l'année 2013. Peu médiatisé, il a accouché d'une « synthèse » faiblarde et a laissé les acteurs sur leur faim. Le « plan commenté » du projet de loi de programmation sur la transition qui publié fin décembre par le gouvernement ne suscite guère plus d'enthousiasme. Dans ce contexte, peut-on croire à une nouvelle donne énergétique en France ?
Si le débat national sur la transition énergétique (DNTE), qui s’est tenu au premier semestre 2013, a mobilisé les acteurs, des ONG aux énergéticiens, il n’aura toutefois pas réellement permis de dégager une dynamique de consensus sur le sujet, ni de susciter le grand débat citoyen sans tabous qu’il était censé incarné. La « synthèse », terme neutre préféré à celui de recommandations témoigne des divergences de positions qui en sont sorties. Elle laissait la part belle à l’engagement et au choix gouvernemental. Mais la première ébauche de texte du gouvernement (le « plan commenté » du projet de loi de programmation sur la transition énergétique publié le 10 décembre) est perçue comme relativement molle.