Top départ en 2015 : l’entreprise canadienne Nautilus Minerals s’apprête à exploiter le gisement d’or, de cuivre d’argent et de zinc situé dans l’océan Pacifique au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais des spécialistes de l’environnement s’inquiètent, notamment sur les risques pour la biodiversité. D’autant qu’en cas de succès, cette exploitation ouvrirait la voie à d’autres dans le monde. La France participe au débat : le 19 juin prochain, l’Ifremer et le CNRS publieront leurs conclusions sur "les impacts environnementaux de l’exploitation des ressources minérales marines profondes ".
L’enjeu du débat est important. Outre des espèces animales restant à découvrir, Solwara contient, en effet, plus de 5 % de cuivre : c'est beaucoup plus que les mines terrestres, qui s'épuisent. La plus importante au monde, Escondida (Chili), a vu sa teneur passer de 2,7 % à 1,4 % entre 1993 et 2008. Si on ajoute que la demande en cuivre devrait continuer de croître, il n'est guère étonnant que les géants miniers s’intéressent à ces ressources ; les groupes Anglo American et Metalloinvest sont d’ailleurs au capital de Nautilus Minerals.
La France, dont la zone maritime est la deuxième plus grande au monde, n'est pas absente du débat. Le 19 juin prochain, le CNRS et l'Ifremer présenteront à Paris les conclusions d'une mission d'expertise scientifique collective menée sur "les impacts environnementaux de l'exploitation des ressources minérales marines profondes ".