Déposée en novembre dernier par les députés Danielle Auroi (Europe Ecologie Les Verts), Dominique Potier (PS) et Philippe Noguès (PS), la proposition de loi visant à instaurer "une obligation de vigilance" des sociétés-mères multinationales, refait surface, un an après le drame du Rana Plaza, cet immeuble de Dacca, capitale du Bangladesh, qui s'était écroulé le 24 avril 2013. Plus d'un millier de travailleurs du textile y auraient trouvé la mort, avec, dans les décombres, des étiquettes de lignes de prêt-à-porter de grandes marques, notamment françaises (Camaïeu, Carrefour, Auchan).
Le texte a été réalisé à l'aide d'ONG membres du Forum citoyen pour la RSE, d'acteurs de la société civile et de juristes parmi la Clinique de l'Ecole de Droit de Sciences Po. Pour l'ONG Amnesty : "Au Rana Plaza, si cette loi avait existé, les entreprises auraient pu prévenir le drame en identifiant les risques liés au bâtiment d'une part et elles auraient pu voir leur responsabilité juridique engagée d'autre part". Les associations Sherpa, Peuples solidaires et le collectif Ethique sur l'étiquette ont porté plainte le 23 avril contre le distributeur Auchan auprès du parquet de Lille, dans le cadre du Rana Plaza.