La tempête Xynthia, qui a balayé la France les 27 et 28 février 2010, a entraîné des ruptures ou des submersions de digues à l’origine de l’inondation d’espaces littoraux conquis sur la mer au fil du temps et aujourd’hui agricoles ou urbanisés. Cet événement catastrophique pose la question des modes de gestion du risque d’inondation maritime mais aussi fluviale en France, de leur efficacité et de leurs limites. La protection, incarnée par la construction de digues, est une solution mise en œuvre anciennement sur les littoraux comme le long des cours d’eau mais qui ne va pas sans poser problème et interroge quant à son efficacité. Aussi de nouvelles réponses préventives, visant à « faire la part de l’eau », commencent-elles à être mises en œuvre. Enfin, le contrôle de l’urbanisation en zone inondable doit être mis en œuvre mais il se heurte à de nombreuses résistances locales.
Les risques d'inondation sont en constante augmentation : l'évaluation préliminaire des risques d'inondation (EPRI) réalisée par l'Etat en 2011 révèle que près d'un habitant sur quatre et un emploi sur trois sont potentiellement exposés. Face à ce risque, dont le coût annuel moyen est évalué entre 650 et 800 millions d'euros, et sous l'impulsion de la directive européenne de 2007, l'Etat français a souhaité se doter d'une stratégie nationale.