L’un des aspects majeurs du réchauffement climatique est le fait que les océans se comportent comme une éponge et absorbent une partie croissante du gaz carbonique (CO2) répandu dans l’atmosphère. Les océans deviennent ainsi de plus en plus acides ce qui menace à terme des écosystèmes fragiles comme les barrières de corail. Or retirer le carbone des océans pour en faire du carburant et le mettre dans l’atmosphère pour qu’il soit en grande partie à nouveau absorbé par les mers est un processus presque neutre et qui pourrait se renouveler. Il s’agirait ainsi de recycler le carbone déjà répandu et pas d’en ajouter en plus dans l’atmosphère et dans les océans.
C’est aujourd’hui une certitude : la pollution aux plastiques menace la presque-totalité de la surface des océans. « Les courants océaniques transportent des objets de plastique réduits en de très petits fragments par les radiations solaires, et ces micro-plastiques, qui peuvent demeurer ainsi des centaines d’années, ont été détectés dans 88% des échantillons de la surface des océans lors de l’expédition Malaspina en 2010 », explique Andrés Cózar, un scientifique du Centre supérieur de la recherche scientifique (CSIC) de l’université de Cadiz en Espagne qui est le principal auteur de cette recherche intitulée « Plastic debris in the open ocean » publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (voir ici) .