L'exploitation controversée de cette source d'énergie, dont l'impact environnemental pose problème, n'aurait pas grand intérêt au niveau économique, assurent des parlementaires.
Produire du gaz de schiste en Europe n’offrirait pas «des retombées économiques et fiscales intéressantes» compte tenu de «l’environnement économique et des contraintes existantes», telle est la conclusion d’un rapport parlementaire présenté mercredi par son rapporteur, le député Frédéric Barbier. La commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale a créé une mission afin de mesurer l’impact économique des hydrocarbures de schiste, sans se pencher sur la question environnementale.
Dans un rapport d'information présenté le 30 septembre, les députés de la commission des Finances Hervé Mariton (UMP, Drôme) et Marc Goua (PS, Maine-et-Loire) remettent en question la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), pour des raisons financières. Ceux-ci ont tenté de déterminer les coûts de cette fermeture annoncée par le gouvernement en 2016. Ils l'évaluent entre 750 M€ et 5 Mds€ selon les scénarios. Un dernier chiffre jugé "farfelu" par la ministre de l'Ecologie, interrogée sur France Inter. Les deux députés extrapolent "rapidement" cette estimation à la fermeture anticipée d'une vingtaine de réacteurs pour parvenir à la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 à 50% à l'horizon 2025… et parviennent à une facture pour l'Etat de 40 Mds€ ! Un montant auquel il faut ajouter les coûts de démantèlement et les coûts sociaux, précisent les élus.