Le Nord-Est des Etats-Unis est une région particulièrement exposée aux problèmes environnementaux. Avec environ 64 millions d'habitants, soit plus d'un cinquième de la population américaine, c'est l'une des plus grandes zones urbaines au monde. De plus, la plupart des infrastructures sont concentrées sur la côte, ce qui les rend très vulnérables face aux intempéries et aux inondations. L'ouragan Sandy, qui a frappé New York à l'automne 2012, a éveillé les consciences sur la gravité de la situation. En raison du changement climatique, ces événements climatiques extrêmes pourraient devenir plus fréquents et plus intenses. Il devient donc urgent de prendre des mesures pour anticiper les menaces à venir.
Naturellement, toutes ces dispositions coûtent cher mais elles représentent un investissement pour l'avenir. D'après l'Agence Fédérale pour les Situations d'Urgence (FEMA), 1$ investi aujourd'hui rapportera demain 4$ d'économies, grâce aux dégâts environnementaux ainsi évités. Telle est désormais la ligne du gouvernement : investir pour l'avenir, car continuer à ignorer la menace risque de finir par coûter très cher. C'est également ce qu'entend démontrer le rapport publié en juillet par le Conseil Economique de la Maison Blanche "The Cost of Delaying Action to Stem Climate Change" [15]. Il affirme qu'attendre une décennie avant d'engager des actions fortes pour atteindre un objectif de réduction des émissions coûterait 40% plus cher.