Passée au crible d'une multitude d'appareils de mesure, surveillée, analysée, décortiquée, la qualité de l'air extérieur n'a plus de secret pour les scientifiques. Le sujet est aussi familier du grand public, puisqu'il fait régulièrement l'objet de bulletins dédiés, greffés aux infos-trafics. Un grand public qui, pour remédier aux problèmes de pollution de l'air sur les axes routiers très fréquentés, a tendance à se calfeutrer dans l'habitacle de sa voiture. Une erreur symptomatique de sa méconnaissance d'un autre sujet, connexe : celui de la qualité de l'air intérieur.
Si elle se contente de pointer du doigt un problème d'envergure sans proposer de solution, l'étude de l'Asef a au moins pour intérêt de raviver le débat sur la qualité de l'air intérieur, somnolant depuis la prise de conscience de 2001 qui avait amené, dans la foulée, à la création de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI). Si l'on veut prolonger sa réflexion sur ce sujet majeur, on peut aussi se rendre au congrès Les Respirations, qui se tiendra à Enghien-les-Bains le 8 novembre prochain. Quoi qu'il en soit, il y a urgence à remettre ce sujet au premier plan des préoccupations de santé publique. Rappelons en effet, pour finir, qu'on passe 80% de notre temps en espace clos ou semi-clos, qu'il s'agisse de l'habitacle d'une voiture, d'une maison ou d'un bureau.