Développement Durable, RSE et Energies

Et conclue que l’appel d’offres pourrait être efficace s’il prend en compte la dimension régionale des projets, sans gommer la possibilité d’un « tarif d’achat régionalisé », toutefois complexe à mettre en œuvre en termes de « construction des grilles tarifaires ».

Pour les autres filières renouvelables, « il sera ultérieurement procédé à l’examen des filières hydrauliques et biogaz ainsi qu’à de travaux complémentaires sur les filières photovoltaïques et éolienne terrestre », précise la CRE.

Quant à la filière cogénération, c’est la mauvaise élève, pointée du doigt par le régulateur. Trop peu d’éléments ont été transmis par les exploitants, il réitèrera donc sa demande formelle de données d’ici la fin du premier semestre 2014.

En général la production française d’électricité a augmenté de 1,7% en 2013 ce qui représente une production de 550,9 TWh en plus. La France continue à être le premier pays exportateur d’Europe. Son solde des échanges se fixe à 6,8% même si le pays a été importateur pendant 22 jours. Phénomène intéressant, l’augmentation de la production des renouvelables amène ces énergies à représenter 20% de la consommation totale et 18,6% de la production d’électricité.

Selon le gestionnaire de réseau français RTE, qui participait à ce programme de recherche, cette intégration est possible grâce à un réseau offshore à courant continu. Le réseau terrestre fonctionne quant à lui en courant alternatif, des stations de conversion sont donc indispensables.

"Pour la première fois au monde, RTE a réalisé, en collaboration avec l'Ecole centrale de Lille et le G2eLab de Grenoble, un démonstrateur physique d'un réseau à courant continu avec 15km de câbles électriques, des convertisseurs de puissance, un système de protection complet avec des disjoncteurs à courant continu, et un système de contrôle centralisé pour piloter de manière coordonnée les stations de conversion", précise le communiqué de presse. L'exploitation en conditions normales et dégradées du réseau à courant continu sous-marin et la protection d'un tel réseau ont été étudiées.

Les chiffres sont à prendre avec des pincettes. En effet, il est difficile d’avoir une estimation précise des résultats de la démarche. « (La) variété dans les domaines d’application de l’éco-conception et dans les modalités correspondantes de sa mise en oeuvre rend difficile l’établissement de statistiques pour rendre compte de son degré de diffusion dans tel ou tel secteur. »

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/CGDD_Eco-conception_des_produits.pdf

Alors que l'UE vient de publier de nouvelles lignes directrices et que le gouvernement français doit présenter prochainement une remise à plat des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) publie, le 17 avril, un rapport sur le coût et la rentabilité des énergies renouvelables (éolien terrestre, photovoltaïque, biomasse) en France métropolitaine. L'objectif : évaluer ces coûts et vérifier que les dispositifs de soutien ne donnent pas lieu "à des profits excessifs". En 2014, le solaire a représenté 58% des surcoûts de soutien aux énergies renouvelables, l'éolien terrestre 21% et la biomasse 5%.

0,9% des installations sont de type agricole et représentent une puissance installée de 142 MWé sachant que 40 sites ne sont pas renseignés en puissance dont 7 qui injectent le biométhane directement dans le réseau Grdf. 22,6% sont des sites industriels (agro-alimentaires ou autres) pour 96 MW renseignés en puissance (et 125 industries non renseignées).

Les centres d’enfouissement techniques représentent 15,9% des sites et 237 MW de puissance électrique connue (43 sites pour lesquels la puissance ne nous est pas connue). Viennent ensuite les stations d’épuration pour 13% de notre atlas, et 23 MW de puissance renseignés (77 sites de puissance non connue), puis les installations territoriales (4,4% pour 36MW de puissance électrique référencée + 4 sites d’injection), et 27 installations de tri des ordures ménagères (3,2% et 31 MWé – 11 sites de puissance non communiquée + 2 en injection).

Si l’on vient à mesurer la proportion de chaque secteur selon la puissance électrique, alors 41,8% de la puissance installée est générée par le gaz de décharge, 25,1% par le secteur agricole, 17% par l’industrie, 6,8% par les sites territoriaux, 5,4% à partir des ordures ménagères, et 3,9% par les stations d’épuration. Les puissances de ces centrales s’échelonnent tout confondu de 8 kWé à 27 MWé parmi les données recueillies.

La Chine, par exemple, pourrait maintenir son niveau actuel d’émissions tout en doublant sa consommation électrique, en remplaçant, d’ici 2030, un tiers de ses centrales au charbon par des centrales au gaz modernes. Un résultat similaire pourrait aussi être obtenu avec un développement massif des renouvelables. Mais cela nécessiterait un quasi doublement du volume des investissements.