Une lecture étroite et pourtant largement prédominante de la crise des dettes souveraines qui a provoqué la plus grave crise économique depuis le krach de 1929 est d'ordre strictement économique et financier. A tel point que les agences de notation du risque financier en sont venues à influencer la politique économique de bon nombre d'Etats endettés.
Les économies génèrent pourtant trois formes de dettes : financière, environnementale et sociale. Loin de fonctionner isolément, ces dettes sont interdépendantes. Leur enchevêtrement constitue ce que l'on peut appeler la « dette plurielle ». Ainsi, l'accroissement des dettes financières ne serait pas étranger au processus de génération des dettes environnementale et sociale, et vice versa.