Un article publié dans Nature Nanotechnology [1] par des chercheurs du MIT [2] présente une nouvelle technologie, permettant de maximiser le rendement grâce au couplage thermique et photovoltaïque. Cette technologie thermophotovoltaïque pourrait permettre d'atteindre un rendement de conversion de 80%.
Cette technique permet de réunir à la fois les avantages du solaire photovoltaïque et du solaire thermique. Par rapport à une cellule classique au silicium, le dispositif mis au point par le MIT intègre un convertisseur intermédiaire qui capte le rayonnement solaire, le convertit en chaleur et réémet un rayonnement vers la cellule photovoltaïque Le convertisseur se compose d'un dispositif "absorbeur-émetteur" à deux couches, placé entre la lumière incidente et la cellule photovoltaïque. La première couche composée de nanotubes de carbone capte la quasi-totalité du rayonnement solaire sous forme de chaleur. La seconde couche composée de cristaux nanophotoniques, accolée à la première, est portée à incandescence par conduction et émet un rayonnement dont l'intensité peut être ajustée au-delà de la bande interdite du silicium. Le convertisseur mis au point par le MIT permet de mieux utiliser l'intégralité du spectre solaire et notamment les longueurs d'onde qui n'interagissent pas normalement avec le silicium. Cette technologie permet de dépasser la limite théorique dite de Shockley-Queisser (33,7% pour une seule jonction p-n). L'expérience a montré que l'efficacité maximale est atteinte quand la concentration de la lumière solaire est d'un facteur 750 et quand la température de l'émetteur atteint 962 °Celsius.