Depuis quelques années, la majorité des Etats reconnaissent que l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles en général, et minérales en particulier, exacerbent les conflits armés. C’est par exemple l’une des conclusions du débat organisé le 19 juin dernier à New York par la présidence britannique du Conseil de sécurité de l’ONU. A cette occasion, l’ambassadeur français a déclaré « (…) les guerres civiles au Libéria, en Angola ou en RDC ont en commun d’avoir comme enjeu central les ressources telles que les diamants, l’or, les minéraux ou le pétrole. Dans d’autres cas, l’exploitation des ressources naturelles – ou encore de la faune sauvage - sert à alimenter les conflits, via l’achat d’armes et le paiement de groupes armés, par exemple dans les Kivus ».
[ndlr : Cet article a été écrit par Zobel Behalal, chargé de plaidoyer paix et conflit au CCFD-Terre Solidaire. Il nous explique les ravages de ce qu’il est convenu d’appeler les « minerais de sang » et comment l’Union Européenne pourrait répondre à cet enjeu.]
C’est dans ce contexte, et en réponse aux nombreuses interpellations de la société civile, que la Commission européenne a lancé une consultation publique, à laquelle a participé le CCFD-Terre Solidaire, pour une initiative de l’UE concernant les minerais provenant des zones de conflit http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/april/tradoc_150845.pdf: http://ow.ly/nbvH5