Les changements climatiques n’affecteront pas que les pays du Sud. Nos grands réseaux d’énergie, d’eau ou de transport apparaissent de plus en plus vulnérables à la montée des eaux, aux températures extrêmes ou aux chutes de neige. Sans que cela n’inquiète beaucoup les opérateurs ou les services de l’Etat.
Moins connu: les changements climatiques perturberont les réseaux de télécommunications. Une forte pluviométrie ou une végétation plus dense atténuent les signaux de téléphonie mobile. Un taux d’hygrométrie élevé peut créer des interférences radio. Les fortes chaleurs sont parfois fatales aux câbles enterrés. L’audit académique souligne la grande interdépendance des différents réseaux: pas d’eau potable, de télécommunications ni de transports sans énergie. D’où l’importance, bien sûr, de bâtir des infrastructures résilientes. D’où l’importance, également, de rendre chaque infrastructure multi-usages: un barrage écrêteur de crue qui produit aussi de l’électricité, une digue qui porte aussi une voie de chemin de fer.