Les rejets d'hydrocarbure dans la mer et les eaux contaminées par des métaux lourds représentent un risque écologique important dont l'une des conséquences est la disparition de faunes et de flores marines. Ces pollutions des eaux ne sont pas aussi rares que l'on pourrait le penser ; par exemple, près de 20.000 marées noires sont reportées chaque année aux Etats-Unis [1]. La dépollution d'une zone contaminée est très coûteuse. Elle pèse sur l'économie de manière significative tant sur les entreprises du secteur que sur la société en général. Un exemple marquant de marée noire récente est la fuite de pétrole sous-marine de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon suite à son explosion. Cette fuite a déversé près de 4,9 millions de barils de pétroles dans le Golfe du Mexique et a coûté à la firme qui exploitait le site plus de 12,5 milliards de dollars en amendes et frais de dépollution.
Comme l'illustre l'exemple précédent, les nouvelles technologies développées dans les laboratoires de recherche universitaire sont transférées vers une industrialisation lorsque cette dernière est jugée rentable. Le professeur Jeffrey Harvell, Chaire Asahi Glass et ancien doyen du Département d'Ingénierie à l'Université d'Oklahoma, détenteur de 30 brevets dans 12 pays est un exemple de chercheur ayant réussi le transfert technologique de certaines de ses innovations. Il a lancé et collaboré avec des startups notamment dans les domaines de la récupération du pétrole et de la dépollution de l'eau et il a été nommé en décembre 2013, membre de l'Académie Nationale des Inventeurs, distinction professionnelle très honorifique [11]. Cette distinction très honorifique récompense son travail d'invention et de perfectionnement de surfactants, de nanoparticules et de colloïdes pour améliorer leurs performances, l'efficience du coût et réduire l'impact environnemental dans des domaines tels que les nanotechnologies, la dépollution et les polymères composites.