A l'occasion des 15e Assises de l'énergie des collectivités territoriales, du 28 au 30 janvier, les signataires de l'Appel des "acteurs en transition énergétique" s'inquiètent d'un processus de préparation du projet de loi qui piétine et s'écarte des "enjeux" dégagés par le débat national.
Faux consensus – Mais lorsque les « acteurs en transition énergétique » s’indignent de la non prise en compte de la « synthèse consensuelle du DNTE », ils occultent un peu vite la réalité de ce débat, qui faute de consensus, notamment avec les acteurs économiques, patronat en tête, s’est conclu par une simple « synthèse des travaux », là où on attendait des « recommandations ». Et sur l’échiquier politique, les principaux ténors ont surtout brillé par leur discrétion lors du débat national.
« Il y a pourtant de grands consensus locaux qui existent », rappelle Gérard Magnin, directeur exécutif de l’association Energy Cities. Pour sortir d’un certain nombre d’impasses, il faut repartir du local, dégager des dynamiques : c’est la seule dimension qui porte aujourd’hui un peu d’espoir dans un univers fermé. »
Des dynamiques territoriales auxquelles le ministre du développement durable, Philippe Martin, semble ne pas avoir été sensible. Il était annoncé jeudi 30 janvier aux Assises de l’énergie des collectivités territoriales pour présenter « les perspectives de la future loi sur la transition énergétique ». Mais son agenda indiquait clairement dès lundi qu’il ne ferait pas le déplacement à Dunkerque.