Dans les rangs des investisseurs, nombreux sont ceux qui souhaitent que leur argent soit réinvesti dans le respect de critères éthiques, durables ou encore socialement responsables. Cependant, rares sont ceux qui tentent de chercher à savoir ce que leur banquier fait de leur argent. En général, on se contentera d'investir une partie de ses avoirs dans un placement qualifié de "durable". Mais rien ne garantit que ce dernier correspondra aux souhaits éthiques du client car, comme déjà expliqué ici, il n'existe pas de critères légaux pour pouvoir donner cette appellation à un placement, de sorte que les banques sont complètement libres dans ce domaine.
"L'investisseur a le pouvoir de modifier la finance"
Mais l'acquisition de connaissances de base dans les matières financières permet de s'y retrouver déjà beaucoup mieux. La lecture de fiches d'information financière d'un placement ou encore du résumé du prospectus d'un fonds durable apporte déjà beaucoup d'informations à celui qui prend la peine de s'y intéresser.
Ce besoin d'information est un des principes qui a été mis en évidence lors de la "Quinzaine Financité", un cycle de débats, animations et rencontres autour de l'investissement socialement responsable (ISR), organisé par le Réseau financement alternatif. Dans son communiqué de clôture de cette quinzaine, publié mercredi, ce dernier estime que les débats ont démontré que les citoyens ont "le pouvoir de modifier le fonctionnement actuel du monde financier", notamment "par des actes individuels", comme "interpeller son banquier sur l'utilisation faite de son argent ou s'informer pour mieux comprendre le fonctionnement du système financier".