La Norvège connaît depuis quelques années une croissance relativement importante de son marché de l'énergie solaire. Que ce soit pour l'inauguration de la première centrale solaire thermique norvégienne de grande échelle (13000 m2 de capteurs) à Lillestrom [2], à une vingtaine de kilomètres d'Oslo, l'installation de panneaux solaires sur le toit de bâtiments publics comme la Hogskolen du Hedmark (470 m2) [3], le développement d'éco-quartiers équipés de centrales solaires en toiture comme les projets Skarpnes [4] (40 logements) ou Adland [5] (500 à 800 logements) ou le projet Powerhouse [6] qui comprend la rénovation et la construction de bureaux à énergie positive [7], les acteurs norvégiens ne manquent pas d'idées.
Les aides de la Norvège à l'énergie solaire
L'Association Norvégienne de l'Energie Solaire (NSF) souhaiterait une mise en place d'aides de l'Etat à la filière. La demande est détaillée dans un document de la NSF mais concerne globalement un soutien de l'état (via Enova [11]) à hauteur de 40% de l'investissement global. Cette demande est en ce moment étudiée par le Stortinget (le Parlement norvégien), qui délibérera en faveur ou pas de la NSF. Thor Christian Tuv (directeur de FUSen), comme beaucoup d'autres acteurs, reste persuadé que la filière a besoin d'aide à court terme pour se développer, du moins le temps d'accéder à une économie d'échelle raisonnable. L'intégralité de l'équipement est aujourd'hui importé d'Allemagne, et, sur de faibles quantités comme c'est le cas du marché actuel, le coût du transport peut représenter jusqu'à 30% du coût total de l'installation.
La Suède, pays voisin de la Norvège qui ne bénéficie pas d'un meilleur ensoleillement, a connecté plus de 20 MW de solaire photovoltaïque ces deux dernières années grâce à un programme incitatif d'aide à l'investissement.