Alors que l’UE vient officiellement de fixer le nouveau cap de sa politique environnementale à l’horizon 2020, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) publie ses indicateurs 2013. Si la pression sur les ressources en eau et en énergie tend à diminuer, l’étalement urbain et l’agriculture intensive s’emballent. Ce qui nuit autant à la santé qu’à la biodiversité.
Cet opus de 150 pages comporte sa part de bonnes nouvelles. Ainsi, les indicateurs 2013 montrent que l’impact environnemental de l’alimentation baisse globalement. Les prélèvements en eau ont en effet diminué depuis 1990, grâce à une réduction de l’irrigation (surtout en Europe occidentale) et de la consommation de l’industrie (10% en Europe occidentale, 40% en Europe du Sud). Des disparités régionales existent toutefois. Le stress hydrique reste majeur en Europe du Sud (en particulier en Espagne, Italie, Malte et Chypre), où les besoins des foyers se sont accrus de 12% en 20 ans. Et avec le réchauffement, la soif devrait frapper de plus belle.