Les supergaz à effet de serre HFC (hydrofluorocarbones) utilisés dans les systèmes de réfrigération et de climatisation vont progressivement être éliminés au sein de l’Union européenne. Un compromis entre les gouvernements et le Parlement européen a été trouvé, mardi 17 décembre, au terme de difficiles mois de négociations. Il prévoit une réduction de 79 % d’ici à 2030 de ces gaz industriels dont le pouvoir de réchauffement est en moyenne 3 500 fois supérieur à celui du CO2, le principal gaz à effet de serre.
Depuis la signature du protocole de Montréal en 1987, destiné à éliminer les gaz contribuant à l’appauvrissement de la couche d’ozone, les industriels ont dû tour à tour supprimer les CFC (chlorofluorocarbones) puis les HCFC (hydrochlofluorocarbones). « Les contraintes techniques sont fortes. Nous devons substituer des molécules fluorées inertes par des substances dont l’inflammabilité est beaucoup plus élevée ,ce qui pose évidemment une question de sécurité », poursuit M. de Warren. Les entreprises qui depuis 2006 sont déjà tenues de déclarer les quantités de HFC qu’elles commercialisent en Europe recevront des quotas de vente dont le volume diminuera progressivement jusqu’en 2030. Le « pouvoir de réchauffement global » des nouveaux gaz ne devra pas dépasser 150 fois celui du CO2.
Le cas des climatiseurs installés dans les véhicules automobiles a fait l’objet d’un traitement à part. Depuis le 1er janvier, une directive européenne impose de ne plus employer l’unique gaz, le « 134 A » jusqu’alors utilisé par tous les constructeurs au niveau mondial.