La politique du gouvernement est centrée sur une meilleure exploration des ressources minières. Devant l’amenuisement tant redouté des réserves de gaz et de pétrole, ses experts préconisent le passage au nucléaire et à l’exploitation des gaz de schiste. La promotion des énergies renouvelables tient peu de place dans leur réflexion sur l’avenir énergétique du pays.
Cependant, outre les investissements élevés que nécessite l’industrie minière, les handicaps restent nombreux. Un ancien cadre du secteur a déclaré à Maghreb Emergent que l’Algérie avait accumulé un retard important dans le domaine de la formation et du management. Les méthodes ont évolué, de nouvelles techniques se sont imposées, de nouvelles normes écologiques sont apparues un peu partout dans le monde et un nouveau management, ultra-financiarisé, est devenu dominant sur les marchés internationaux. « Aucune entreprise publique algérienne n’est en mesure de suivre ce mouvement », a-t-il dit.
Dans le même temps, M. Touzi se montre prudent envers les énergies renouvelables, pas suffisamment fiables selon lui. Avec le renouvelable, « on ne peut pas couvrir nos besoins en énergie, notamment pour le développement industriel », a-t-il déclaré au cours d’une émission de radio. Il se situe ainsi dans la ligne du ministre Youcef Yousfi, pour qui l’énergie fossile occupera encore une place centrale dans l’économique algérienne dans les cinquante prochaines années.