Saine campagne anti-corruption ou moyen d'évincer la concurrence ? Face à l'opération mains propres lancée à leur encontre, les compagnies étrangères tentent tant bien que mal de prouver leur bonne foi à coup de chartes et de nouvelles formations. Mais quelle marge de manœuvre ont-elles dans un pays encore très corrompu ?
L’origine du succès des filiales chinoises étant structurellement souvent contraire à l’éthique des maisons mères (voir encadré), les multinationales pourraient-elles envisager, comme M. Crofils de Second Bureau, de se retirer de Chine ? Chez Sanofi, pas question. Ce marché représente 7% du chiffre d’affaires du groupe, mais est l’un des plus dynamiques au monde. Même son de cloche chez GSK et consorts. « L’attractivité de la Chine doit, elle, perdurer… mais pas pour de mauvaises raisons ! Ce n’est pas la jungle, il y a des lois et il faut les respecter », plaide M. Renaud. Certaines entreprises vont peut-être tout de même devoir réduire la voilure, de gré ou de force.