La RSE a besoin d’une organisation à la hauteur de ses ambitions : l’entreprise contributive La RSE (responsabilité sociétale et environnementale) est une idée novatrice en quête d’une enveloppe organisationnelle. Une RSE réellement ambitieuse se trouve rapidement à l’étroit dans les structures juridiques actuelles. Il faut donc les faire évoluer, répondant ainsi à l’objectif de la réflexion lancée par le président de la République sur les finalités de l’entreprise. Mais au-delà d’un toilettage juridique, il faut accepter le risque d’une vraie transformation, en s’intéressant aux relations professionnelles, au management et à la gouvernance. Pour donner une consistance à cette ambition, un nouveau « modèle » organisationnel se dessine : l’entreprise contributive. Cet article a pour objectif d’en définir les lignes de force.
L’entreprise contributive est un « modèle » organisationnel adapté aux entreprises qui pratiquent une RSE incarnée, assumée, co-construite avec leurs parties prenantes, transformative. Elle est aussi une réponse progressiste à l’essoufflement des modèles d’affaires, à la défiance généralisée de l’entreprise, aux aspirations des générations nouvelles, aux défis posés par le numérique. Elle s’inscrit à l’encontre de la résignation de bon nombre d’acteurs du monde économique, qui considèrent que le travail est durablement un « mal nécessaire » pour un grand nombre de nos concitoyens avant d’être un facteur d’épanouissement et de partage.