L'association Générations futures publie, mardi 29 avril, une étude sur l'exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et produire des effets néfastes. Leur singularité est d'affecter les organismes à des doses très faibles, spécifiquement lors de périodes-clés du développement (stade fœtal, petite enfance).
Génération futures indique que son étude vise à éclairer le débat sur l'exposition aux substances cangérogènes et ne se veut pas « parfaitement représentative de l'exposition moyenne des enfants français vivant dans des zones agricoles et ne prétend pas refléter exactement l'état moyen de la contamination par des pesticides des enfants français vivant dans les zones agricoles ». Cependant, les pesticides recherchés au cours de l'étude ne forment qu'une part de l'ensemble des perturbateurs endocriniens auxquels la population générale est exposée. Ces substances, nombreuses, sont susceptibles d'agir de manière synergique (par « effet cocktail ») dans l'organisme et posent d'importantes questions sanitaires et réglementaires, puisqu'elles ne sont testées en laboratoire qu'une par une, sans considération pour le fait que la population est exposée à des mélanges de substances.