Tandis qu'en France le débat est toujours vif autour de la perspective d'un allongement de la durée d'exploitation des réacteurs nucléaires, EDF engrange dans la discrétion les décisions favorables outre-Manche. Ainsi, a indiqué le groupe mi-février à l'occasion des résultats annuels 2013, sa filiale EDF Energy « prévoit d'étendre de dix ans la durée de fonctionnement de la centrale nucléaire de Dungeness B jusqu'en 2028 » - les réacteurs auront alors respectivement quarante-trois et quarante-cinq ans. La décision, encore soumise à obtention des autorisations, est attendue dans les mois qui viennent, après déjà plusieurs décisions favorables.
Les montants d'investissement ont peu à voir avec ceux du « grand carénage » prévu en France : EDF investit en moyenne 300 millions de livres (365 millions d'euros) par an sur son parc britannique, indique le groupe, sans détailler quelle part relève de la stratégie d'allongement de la durée de vie. De même, les investissements demandés par l'autorité de sûreté britannique après l'accident de Fukushima s'élèvent à 180 millions de livres, loin des quelque 10 milliards d'euros prévus par EDF pour les 58 réacteurs du parc français.