Développement Durable, RSE et Energies
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Développement Durable, RSE et Energies
Vous trouverez dans ce thème des actualités, en France et dans le monde, sur le Développement Durable en passant par les réglementations environnementales, la Responsabilité Sociétale mais également les changements climatiques et les énergies, ainsi que l"économie circulaire avec  l'éco-conception et les analyses de cycle de vie.
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Scooped by Stéphane NEREAU
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Gaz de schiste : prudence ou gâchis ?

Pour ce qui nous concerne ici, c’est l’impact sanitaire potentiel de l’exploitation du gaz de schiste qui appelle une mise au point qu’un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) permet de documenter. Fondé sur une analyse systématique des publications scientifiques, ce rapport identifie :

-          Les sources de pollution : explosions, incendies, fuites et déversements accidentels de matières dangereuses, mais aussi un phénomène possible de « cités champignons » autour des gisements exploités.

-          La nature des polluants : particules fines, composés organiques volatils, ozone, produits chimiques utilisés dans le processus de fracturation, etc.

-          Les milieux concernés : air, sols et eau principalement.

-          Les populations concernées : riverains et travailleurs.

-          Les effets sanitaires possibles à court et à long terme, directs ou indirects, incluant les atteintes à la qualité de vie.

Stéphane NEREAU's insight:

Selon l’INSP, « les connaissances de la nature, des quantités, des procédures de manipulation et de transport des substances chimiques utilisées par l’industrie gazière demeurent incomplètes ». Il n’est donc pas possible de faire une évaluation des risques complète actuellement. Un article de Stéphane Foucart dans Le Monde du 17 avril dernier concluait de la même façon.

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Nanomatériaux et téléphones portables : toutes les incertitudes se valent-elles ?

Il y a eu cette semaine deux alertes de sécurité sanitaire dont Le Monde a rendu compte dans les éditions datées des 13 et 15 mai. La première concerne les dangers possibles de l’usage des téléphones portables. Une étude française publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine (qui est une revue exigeante au plan scientifique) a observé un excès de gliomes cérébraux chez les plus grands utilisateurs (plus de 30 minutes par jour, avec un risque triplé et plus de 18.360 appels, avec un risque doublé). Ce n’est pas la première fois qu’une telle association est retrouvée dans une étude épidémiologique. Celle-ci vient donc renforcer la possibilité d’un risque, sans que l’on puisse conclure formellement que celui-ci est avéré. Pour les non-spécialistes, ces résultats non concluants sont perturbants. Mais il ne faut jamais oublier que l’épidémiologie est une science d’observation et que dans ce cadre, l’affirmation d’une causalité demande d’assembler patiemment un ensemble de résultats. Une étude ne fait jamais la vérité. Car une observation peut être due au hasard ou encore à des biais qu’il faut éliminer, ce qui exige de multiplier les études. Les études expérimentales faites au laboratoire ne souffrent pas de tels biais, mais elles sont faites chez des animaux ou des modèles biologiques et l’extrapolation des résultats à l’Homme ne peut pas se faire directement. J’ai déjà expliqué dans ce blog (post du 26 février 2013) que les deux démarches étaient complémentaires.

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