La consommation collaborative est aujourd’hui portée aux nues dans certains milieux économiques et médiatiques et jugée porteuse de nombreuses vertus tant sur le plan social qu’environnemental. Elle peut être définie comme le versant « consommatoire » de l’économie de la fonctionnalité, son extension naturelle dans le domaine du Business to Consumer (BtoC) ou encore du Consumer to Consumer (CtoC). Cet article explore cette logique de consommation nouvelle et s’interroge sur ses interrelations et sa contribution probable à l’économie de la fonctionnalité dans une logique de durabilité. Il s’appuie sur une analyse de 27 sites internet de consommation collaborative et de blogs consacrés à cette thématique ainsi que sur plusieurs études académiques réalisées sur les services d’usages partagés. Étudiant les ressorts motivationnels identifiés dans la littérature et utilisés pour promouvoir l’usage de ces services collaboratifs auprès des consommateurs, les auteurs clarifient leur contribution et leurs limites en termes de consommation durable.
Prêt pour une expérience intéressante ? Alors installez-vous au milieu de votre salon et faites le compte des objets que vous n'utilisez (presque) plus. Colonisés par la poussière, ils ne réclament qu'un peu d'attention et pourraient vous rendre encore quelques services : appareil photo, table de mixage, raquette de tennis, béquille... Plutôt que de les laisser dépérir, pourquoi ne pas leur offrir une seconde jeunesse ? C'est exactement ce que propose la start-up française Mutum dans son manifeste : « Mutum vous permet d’utiliser un principe d'économie plutôt simple : la consommation circulaire. Au lieu de produire, consommer, jeter. Mutum s’emploie à redessiner le schéma de notre consommation : produire, consommer, re-consommer, réutiliser, revaloriser, recycler, réemployer. » Mais la start-up va plus loin : avec la mise en place de sa propre monnaie électronique pour matérialiser les échanges.