A la différence de l'Allemagne, le système de consigne n'a pas résisté à l’automatisation de l'industrie. Le Plan national de prévention des déchets, qui sort dans quelques jours, le remettra-t-il au goût du jour ?
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Car pour ses partisans, la consigne n’a pourtant plus grand-chose à prouver. D’abord, le mécanisme est bien connu. Le consommateur paye une petite somme pour l’emballage, généralement une bouteille en verre contenant un liquide, et doit rapporter le dit emballage à la boutique. Il peut faire remplir de nouveau sa bouteille, ou, plus généralement, récupérer son écot. La bouteille, collectée avec ses congénères, lavée et re-remplie, sert plusieurs fois. Généralisé en France et en Europe jusque dans les années 1960, ce système n’a pas résisté, chez nous – à la différence de l’Allemagne et de la Belgique – à l’automatisation de la production industrielle et l’apparition du jetable. En 1963, un producteur d’huile vantait sa nouvelle bouteille non-réutilisable : « C’est plus sûr : non consignée, la bouteille ne sert que pour vous, elle ne sert qu’une fois ; vide, on la jette, elle ne revient pas. » La vie moderne quoi !