Si l'énergie pétrolière à la base de notre carburant présente un bilan carbone catastrophique au regard des émissions de CO2 qu'elle génère, elle se fait aussi de plus en plus rare et ne pourra alimenter nos véhicules indéfiniment. Dans ce cadre, mettre au point une énergie de substitution tout aussi performante et plus propre, constitue donc aujourd'hui un des grands défis à venir en termes de développement durable. A côté des voitures électriques ou hybrides, souvent considérées comme la seule alternative, se développent des biocarburants présentant toutes les qualités requises mais qui jusqu'à présent, s'avéraient trop coûteux à produire ou inadaptés à la production de masse. Toutefois, le constructeur automobile Audi semble désormais s'approcher du but. En s'associant en 2011 à la start-up américaine Joule Unlimited afin de réfléchir à un biocarburant synthétique à base d'eau non potable, de micro-organismes, de CO2 et de soleil, les deux partenaires ont mis au point une nouvelle source d'énergie inépuisable et abordable. Une innovation qui pourrait bien révolutionner le marché du diesel et permettre enfin de s'affranchir du pétrole.
Lab'line, qui se veut "une vitrine d'innovations au service du développement durable", selon Air France, prévoit de présenter tous les deux mois des produits ou des services innovants pour un voyage durable.
Le Farnesane (produit par Total-Amyris) utilisé sur ce vol se compose d'un mélange de 10% maximum de biocarburant à du kérosène d'origine fossile.
"L'analyse du cycle de vie et de la durabilité de ce carburant a conclu que son utilisation pouvait réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 80% par rapport au kérosène d'origine fossile, souligne dans un communiqué la direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui soutient l'initiative.