Alteo, l’ex-usine Péchiney de Gardanne, c’est d’abord une silhouette, tout droit sortie d’une BD futuriste des années 50 et qui s’impose à la ville. Et une couleur, ocre profond, débordant sur tous les alentours.
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Pour développer son produit de recyclage, Alteo s’est entouré d’une petite galaxie de labos universitaires et d’entreprises spécialisées, réunis dans un consortium autour de l’École des mines (elle-même implantée à Gardanne). Le groupe a également investi dans une nouvelle technologie, les filtres-presses. Ceux-ci permettent de transformer les résidus de bauxite en une pâte qui, séchée et broyée, formera une poudre, la Bauxaline. Deux filtres expérimentaux sont déjà en fonction sur le site de l’usine. L’installation industrielle de filtres-presses est en cours de construction sur le site voisin de Mange-Garri « et devrait nous permettre de cesser tout rejet solide en mer au 31 décembre 2015« , confie Éric Duchenne, directeur des opérations d’Alteo.
Reste les projets autour des calories perdues. Quand Alteo produit de la bauxite, elle fait chauffer des autoclaves, manière de Cocottes minute géantes, où bouillonnent soude et bauxite. L’idée serait donc d’utiliser cette chaleur pour produire de l’électricité via une centrale de cogénération. Autre piste, en collaboration avec l’électricien allemand E.On, propriétaire de la centrale thermique de Gardanne : récupérer une partie de la chaleur de la future tranche biomasse (fonctionnant au bois) et l’utiliser au sein d’Alteo. « On a souvent l’habitude d’opposer économie et environnement, constate Frédéric Ramé. C’est une erreur, les deux peuvent se retrouver. »