Au fil du temps, les enjeux en matière d’architecture durable sont devenus plus globaux et ne concernent plus seulement le bâtiment mais le quartier, voire la ville dans son ensemble. Françoise-Hélène Jourda, pionnière de l’architecture durable en France, analyse cette évolution..
Réversibilité des aménagements
Point de vue plus iconoclaste encore parmi des architectes qui pensent en général d’abord à la trace qu’ils laisseront, Françoise Hélène Jourda préconise de « veiller à une grande réversibilité des bâtiments et des aménagements ». Tout ce qui se construit aujourd’hui doit pouvoir être transformé, modifié, démoli, recyclé demain, pour reconstruire la ville sur la ville. A observer la forte réticence rencontrée en France face à l’isolation des bâtiments par l’extérieur, qui exclut le béton brut en façade au profit de parements légers, on peut douter de la capacité de la profession à intégrer ce nouveau principe.