Les grands groupes agroalimentaires américains sont souvent présentés comme des machines à profit et, à ce titre, associés à des productions peu respectueuses de leur environnement écologique ou social. Les consommateurs sont sensibles à ces informations, qui se répercutent sur les ventes. Après les premières tentatives infructueuses de greenwashing [1], on observe la naissance d'une tendance durable, où relocalisation des chaînes de production et renforcement des capacités des producteurs permettent concomitamment aux entreprises agroalimentaires de développer leur image et de sécuriser leur chaîne d'approvisionnement. Et les consommateurs apprécient.
Le smart agrobusiness n'a donc rien d'une démarche philanthropique. Pour autant, pour une entreprise agroalimentaire, renforcer son image auprès des consommateurs en soutenant sa chaîne de production semble bénéfique à tout point de vue. Il semble même qu'en ce faisant, il soit possible d'asseoir autour d'une même table des intérêts distincts au profit d'une cause commune, développement local et préservation de l'environnement en perspective.