Dans le cadre du projet européen "stoRE", auquel ont participé des scientifiques de l'Université Helmut Schmidt de la Bundeswehr de Hambourg, la création d'une infrastructure de stockage permettant une pleine intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique européen a été étudiée. En effet, en raison du manque de capacités de stockage pour les sources d'énergie renouvelables, celles-ci ne seraient actuellement économiquement pas rentables. La directive sur les énergies renouvelables de l'Union européenne (2009) enjoint ainsi explicitement aux Etats membres de trouver de nouvelles possibilités pour le stockage de l'énergie. Tous les Etats membres sont également encouragés à élaborer des plans d'action nationaux pour les énergies renouvelables.
Dans le cadre du projet "stoRE", composé de neuf partenaires issus de sept pays différents [1], la demande en capacités de stockage d'énergie a ainsi été calculée pour six pays (Allemagne, Autriche, Grèce, Irlande, Espagne et Danemark) ; en outre, des recommandations pour la conception de telles capacités dans les régions écologiquement sensibles ont été élaborées, et des recommandations pour l'amélioration du cadre réglementaire aux niveaux européen et national ont été réalisées. L'objectif du projet "stoRE" est de parvenir à un accord entre les fournisseurs d'énergie, les organisations environnementales et les législateurs sur l'adaptation de la structure du marché de l'énergie européen. Des propositions concrètes ont été faites au niveau européen, et vont maintenant être examinées par les comités de la Commission Européenne.
Les conséquences possibles des différentes technologies de stockage sur l'environnement ont également été étudiées, menant à des résultats variables. Ainsi, les dispositifs de stockage d'air comprimé en milieu souterrain seraient mieux adaptés pour les régions écologiquement sensibles, car ils nécessiteraient un emplacement plus petit que les stations de pompage-turbinage (barrages hydrauliques), mais leur construction générerait également des coûts plus élevés pour un rendement plus faible. Des organisations environnementales telles que Greenpeace, l'Association allemande pour l'environnement et la protection de la nature (BUND), le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Direction Générale de l'Environnement de la Commission européenne ont participé au projet. Un guide pour la planification des stations de pompage dans les régions écologiquement sensibles a été mis au point, et sera utilisé comme recommandation dans les directives européennes.
Le projet prendra fin le 30 Avril 2014 après une durée de trois ans. Les résultats publiés sont disponibles en ligne sur le site internet du projet [2].
[2] Plus d'informations sur les conclusions du projet STORE sur sa page web : http://www.store-project.eu/