Le contexte de crise énergétique que traverse le Sénégal depuis des décennies s’accentue de plus en plus. Les règles du jeu ne sont pas en notre faveur parce que nous sommes dépendants du pétrole, matières premières que nous ne produisons pas. Malgré les dizaines de milliards qui sont injectés dans ce secteur à travers la SENELEC, les problèmes demeurent et aucune véritable perspective n’existe quant aux solutions.
Les batteries de stockage quel que soit la technologie, sont constituées de substances chimiques dangereuses. Leur recyclage n’est pas pris en compte et si rien n’est fait, la facture sur la santé publique sera un jour un lourd fardeau surtout que les nappes phréatiques dans nos grandes villes sont déjà polluées. Une rupture dans notre façon d’utiliser l’énergie solaire doit s’opérer au plus tôt. Et l’introduction de cette nouvelle approche permettra de minimiser l’impact sur la santé publique dans les décennies à venir.
Le choix du type de centrale devra être mûrement réfléchi avec des réponses adéquates en ce qui concerne leur optimisation. La consolidation de la confiance que la population aura par rapport aux sociétés qui installeront les systèmes passera nécessairement par le professionnalisme de ces sociétés. Ces sociétés devront être agrémentées par leur ministère de tutelle et évaluées dans le temps.
Les banques et autres organismes de financement comme le Fonsis devront jouer le jeu en soutenant cette nouvelle dynamique qui engendrera l’émergence de l’économie verte au Sénégal.
L’atteinte de ces objectifs devra passer par une bonne politique d’économie d’énergie et de maîtrise de notre consommation. L’interdiction de l’importation des chauffe-eaux électriques, des ampoules à filament, le respect des normes pour les câbles domestiques, et comme c’est le cas déjà dans d’autres pays, exiger l’inclusion d’un chauffe-eau solaire pour la délivrance du permis de construire. L’accès à l’eau chaude sanitaire, pour toutes les couches de la population n’est pas une utopie et permettra sans nul doute d’accroître l’hygiène des populations et de permettre de lutter efficacement contre la pauvreté.
La fiscalité sur les produits d’énergies solaire photovoltaïque et thermique devra être réformé en vue de réduire les coûts d’acquisition pour les couches les plus démunies et de créer les conditions d’un essor constant et pérenne.