Si l’Allemagne s’est engagée à lutter contre le réchauffement climatique et à réduire ses émissions de gaz à effet de serre en hausse depuis son retrait progressif de l’énergie nucléaire, le recours accru aux énergies renouvelables rend la tâche complexe et très onéreuse pour les investisseurs comme pour la population. Mais le gouvernement persiste et les opérateurs semblent suivre la mouvance comme en atteste le programme de développement mis en œuvre par la compagnie munichoise d’électricité SWM. L’agglomération allemande souhaite en effet augmenter considérablement la part des énergies renouvelables dans son mix électrique et la SWM s’est donc associée pour cela au groupe énergétique suédois Vattenfall dans le cadre de plusieurs projets d’énergie durable. Un nouveau projet de ferme éolienne offshore en mer du Nord, baptisé Sandbank, vient tout justement d’être officialisé par ces deux partenaires.
Une stratégie louable mais qui devrait coûter très cher à l’opérateur munichois. Car au delà des difficultés techniques qu’impliquent la mise en place d’un turbine à 30 mètres de profondeur dans une eau à moins de 5 °C, la SWM devra également investir dans un tout nouveau réseau capable de transférer dans la capitale bavaroise l’électricité produite en mer du Nord. Un réseau qui s’étendra sur plus de 1.000 km et entraînera logiquement un coût supplémentaire très élevé.