Il est fréquent d'entendre que le gaz naturel serait une bonne transition vers les énergies renouvelables - une façon de justifier l'exploitation des gaz de schistes. Une étude récente publiée par 15 chercheurs des plus grands instituts de recherches du monde, dont Harvard, NOAA et le Lawrence Berkeley Lab montre que ce n'est pas du tout le cas. Le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a de son côté réévalué à la hausse le pouvoir réchauffant du méthane.
l'EPA a récemment diminué de 25 à 30% ses chiffres des émissions de méthane liées aux activités d'extraction des combustibles fossiles (notamment les gaz de schiste). Les auteurs de l'étude disent qu'il aurait plutôt fallu les augmenter. L'EPA considère que les fuites de méthane liées à la production sont de l'ordre de 1,5% alors que les chercheurs suggèrent qu'elles sont au moins de 3% et très probablement supérieures. Selon les zones d'extraction aux Etats-Unis, les fuites se seraient parfois élevées entre 4 et 12 % de la production.